La réglementation thermique 2012 change notre façon de construire

La construction ou la rénovation d’un bâtiment, qu’il soit destiné à être habité ou à un usage professionnel, doit répondre à une réglementation très stricte. Ces consignes obligatoires à respecter lors de la conception de l’édifice concernent de nombreux paramètres techniques comme par exemple l’isolation thermique. Pour vous aider à respecter votre cahier des charges, DDPC partage ses connaissances sur son blog. Avec l’aide de nos experts en bâtiment, obtenir votre permis de construire rapidement n’aura jamais été aussi simple.

Maison moderne avec une surface de vitrage importante.

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Des progrès techniques pour un futur meilleur

La consommation énergétique engendrée par le mode de vie de l’homme moderne est une problématique importante du 21e siècle. Pour réduire l’impact de l’homme sur l’environnement mais aussi pour réaliser quelques économies, de nombreuses innovations ont vu le jour. Mais pour observer une évolution, encore faut-il que ces progrès techniques soient utilisés lors de la construction de nouveaux bâtiments. Heureusement, l’État a tout prévu pour obliger les constructeurs à les appliquer. Une nouvelle norme appelée réglementation thermique (RT) doit être scrupuleusement consignée dans le formulaire de permis de construire. Cela peut paraître contraignant au premier abord, mais vous verrez que ces mesures amélioreront votre confort sur le long terme. En effet, une étude démontre que les dépenses en énergie des maisons répondant aux normes de construction actuelles sont divisées par trois.

La réglementation thermique, qu’est-ce que c’est ?

Depuis le 1er janvier 2013, il y a du nouveau côté RT. La RT 2012 exige que tous les bâtiments construits après cette date ne dépassent pas un certain niveau de consommation d’énergie annuel. Le calcul des dépenses prend en compte le chauffage, la production d’eau chaude, la climatisation et aussi l’éclairage. L’addition de ces différentes dépenses d’énergie doit être en dessous de 50 kWhep/m²/an pour un logement individuel et en dessous de 57,5 kWhep/m²/an pour du collectif.

En savoir plus sur : Comment réduire ses besoins d'énergie

Son champ d’application vise uniquement les bâtiments neufs. En revanche, les obligations sont les mêmes qu’ils s’agissent de logements ou de bureaux. Il y a tout de même quelques nuances en fonction de la superficie totale du projet ainsi que de l’altitude et de la région où se situe le terrain de construction. En effet, un logement proche de la Méditerranée n’aura pas besoin de la même performance thermique qu’une habitation dans le nord de la France. Des coefficients de rigueur climatique ont donc été créés afin d’obtenir une valeur tangible. Par exemple, la région Hauts-de-France ainsi que la Normandie ont un coefficient de 1,3 tandis qu’il est de 0,8 pour la Côte d’Azur.

La réglementation de 2012 est-elle une contrainte ou un progrès ? Depuis son entrée en vigueur, la RT a été révisée plusieurs fois. Jugée peu flexible, la réglementation de 2012 ne concerne plus les constructions ou extensions dont la surface thermique et la surface de plancher sont inférieures à 50 m². Si c’est votre cas, il vous suffira de faire votre demande de permis de construire en suivant la RT de 2007.

En savoir plus sur : La Réglementation Thermique de 2015

Une conception différente

Pour ne pas dépasser la limite énergétique autorisée, la conception des maisons modernes a été partiellement revue. Les changements concernent, entre autres, la performance thermique des matériaux et une meilleure utilisation des apports gratuits de chaleur. Cela implique l’utilisation de nouveaux matériaux et influence aussi la surface totale de vitrage du logement.

Avec cette loi, les nouveaux logements seront plus lumineux. Le gain de lumière naturelle est non seulement un confort pour ses habitants mais aussi un moyen de gagner de la chaleur gratuitement l’hiver. C’est pourquoi la RT 2012 impose pour la première fois une surface minimale de parois vitrées (baie vitrée, fenêtre, porte-fenêtre, lucarne) égale ou supérieure à 1/6 de la surface habitable, soit environ 17 %. Pour un logement de 100 m², cela représente 17 m² d’ouverture.