Les villes du futur

Les préoccupations écologiques de notre époque obligent l’humanité à changer ses habitudes. Pour préparer l’avenir, les architectes du monde entier se penchent sur cette problématique afin d’atténuer, voire même d’effacer l’empreinte de l’homme sur l’écosystème. DDPC, votre expert-conseil en permis de construire, souhaite vous parler de ces projets de construction innovants qui pourraient voir le jour prochainement.

Vue satellite de la planète Terre.

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L’énergie au cœur du problème

Pour maintenir le confort de vie moderne et se développer, l’humanité a besoin  d’une source d’énergie fiable à exploiter pour alimenter de façon constante ses villes. Depuis la révolution industrielle, l’homme puise essentiellement ses ressources dans les énergies non-renouvelables telles que le nucléaire et les combustibles fossiles. On estime d’ailleurs que la consommation d’énergie mondiale est issue à 35% du pétrole, 25% du charbon et 20% de gaz soit près de 80% de l’énergie globale.

La fin des énergies fossiles

En 300 ans d’existence, l’humanité a littéralement flambé plus de la moitié des réserves naturelles. En effet, des scientifiques ont réussi à déterminer approximativement la quantité restante de ces réserves. Ainsi, en tenant compte de la consommation actuelle, le pétrole se volatilisera dans 47 ans, le charbon dans 156 ans, le gaz dans 64 ans et l’uranium dans 85 ans. Il est alors nécessaire que la société se tourne vers les énergies propres et renouvelables pour conserver sa stabilité.

Une pollution préoccupante

Outre leur épuisement inévitable car leur reconstitution naturelle demanderait des millions d’années, l’exploitation et l’utilisation de ces combustibles sont à l’origine de nombreux dégâts écologiques. Après avoir été transformée en énergie, une quantité massive de gaz est brutalement relâchée dans l’atmosphère ce qui perturbe énormément le climat et par conséquent l’écosystème.

Les enjeux

La hausse des températures implique notamment la montée des eaux et la désertification des terres fragiles. Selon l’ONU, en 2050, il pourrait y avoir 250 millions de réfugiés climatiques. Le manque de place et la surpopulation deviendront un souci majeur dans le futur. C’est pourquoi, plusieurs équipes d’architectes et d’ingénieurs ont élaboré différents projets pour coloniser toute la surface de la planète et redresser le bilan écologique.

Sur Terre

Les zones désertiques représentent plus de 40% de la surface terrestre. Il s’agit alors de 40 000 000 de km² de terrains laissés en friches. De plus, on évalue que 60% des plaines du globe se désertifient. Chaque année, 120 000 km² de sols fertiles sont perdus et pourraient produire 20 millions de tonnes de céréales. Pour endiguer cette désertification, il est primordial que ces terres soient recouvertes de végétaux. Une simple et fine couverture végétale peut réguler le microclimat de ces terres et à plus grande échelle, le macroclimat de la planète.

C’est dans cette optique que la cité ambulante « THE GREEN MACHINE » souhaite faire bouger les choses. Le projet imaginé par le cabinet d’architectes Malka avec la collaboration de Yachar Bouhaya, Ariel Claudet et Tristan Spella semble futuriste mais néanmoins très prometteur car il permettrait de régénérer les terres arides. Cette arche gigantesque est une ville nomade et agricole capable d’étendre la végétation des oasis existant de façon autonome.

Voir le projet : http://www.stephanemalka.com/2014/02/the-green-machine/

En mer

La construction sur terre à la verticale à ses limites. Les buildings ne peuvent être l’unique solution du futur pour résoudre le problème de place. La surface de notre planète étant recouverte d’eau à plus de 70%, la création d’îles est l’une des solutions pour un avenir durable. Par exemple, le Japon, pays à l’espace constructible très limité, utilise depuis plusieurs années la technique du terre-plein créant ainsi des étendues artificielles de terre sur la mer. Dans l’avenir, les architectes souhaitent totalement s’affranchir des contraintes terrestres pour peupler les océans. Construire sa maison sur l’eau, voilà un formulaire de permis de construire peu banal.

Pour concrétiser ce rêve, l’institut Seasteading a imaginé « Artisanapolis », la cité flottante du futur. Entourée d’une gigantesque digue pour se protéger des aléas maritimes, la ville est composée de barges interconnectées pouvant être modulées en fonction des besoins. La cité peut vivre en totale autarcie en produisant sa propre énergie renouvelable avec des panneaux solaires et des turbines à eau ainsi que des cultures hydroponiques sous dômes pour nourrir la population.

Voir le projet : http://www.seasteading.org/